La contemplation solaire

Habitant dans le sud de la France, dès que le temps est ensoleillé, je prends le volant de ma voiture et je me rends à environ un quart d'heure de chez moi en bordure d'une superbe plage longue de plusieurs kilomètres.

Je positionne mon casque audio sur la tête, je me connecte sur « you tube » afin de sélectionner un son binaural sur une des fréquences du solfège sacré et je m'adonne à une longue marche d'une heure à deux heures, pieds nus dans l'eau de mer.

Je m'organise généralement en fin d'après-midi afin de pouvoir regarder directement le soleil « les yeux dans les yeux », et ce, une demi heure avant son couché à l'issu de ma longue marche.

Je reste debout immobile, les pieds dans l'eau à la hauteur des chevilles et je fixe intensément le soleil jusqu'à que les rayons qui paraissent initialement intenses et éblouissants, s'estompent progressivement jusqu'à que la silhouette du soleil m'apparaisse très clairement avec un halo brumeux de lumière à sa périphérie.

J'observe son intensité, ses agitations, ses battements, ses fluctuations, ses convulsions et l'effervescence qui en émane dans le plus grand calme et le contrôle de ma respiration.

Je n'ai pas peur et je fais totalement confiance en mes capacités à pouvoir le dompter sans qu'il ne porte préjudice à l'intégrité physique de mes yeux, bien au contraire, je ressens un bien-être, une paix et l'incroyable action thérapeutique du rayonnement qui me noie peu à peu avec douceur dans un cocon de lumière.

A travers mon expérience, je ne cherche pas à établir une durée spécifique, je ne m'impose rien, je pratique uniquement en fonction de mon ressenti et du bien-être que j'en retire, parfois je fixe le soleil seulement quelques minutes, d'autres fois, pendant 15 à 20 minutes...

Finalement, dans mon cas, ce n'est plus l'intensité du soleil 30 à 45 minutes avant son couché qui détermine à 100% la durée de la « contemplation solaire » mais plutôt la capacité à demeurer immobile durant une période donnée sans ressentir le besoin de bouger mes yeux, de regarder ailleurs... C'est à ce niveau là que se situe le défi principal, car à force de pratique, mes yeux ont appris à apprivoiser la lumière du soleil et à s'en nourrir.

En théorie, la pratique du Sun Gazing devrait-être effectuée dans l'heure qui succède au lever du soleil ou dans l'heure qui précède au coucher, surtout pas au-delà, car les rayons trop intenses pourraient entraîner des dommages irréversibles.

Les personnes souffrant d'une grande photosensibilité doivent apprendre à apprivoiser les rayonnements quelques minutes avant le coucher et au maximum 5 minutes après le lever en ne le fixant pas plus de 10 secondes la première fois, ensuite suivant leur ressenti et leur capacité, elles peuvent augmenter progressivement le temps d'exposition des yeux à raison de 10 secondes pour chaque jour de pratique, ça ne sert strictement à rien de vouloir forcer à tous prix, respectez vos limites et votre zone de confort.

NB : Naturellement, il est fortement déconseillé de pratiquer le Sun Gazing pour les personnes souffrant d'un glaucome, d'une dégénérescence maculaire, d'une abrasion de la cornée, d'une conjonctivite, d'une inflammation de l'uvée ou ayant subi une intervention chirurgicale au laser ou autre...

Également, certains médicaments ont des effets photosensibilisants.

Comme je l'ai énoncé auparavant, je pratique toujours la contemplation solaire pieds nus en contact avec un sol naturel, car comme vous le savez maintenant, des échanges et des équilibres extrêmement bénéfiques se produisent lors du contact avec le sol.

La lumière du soleil nourrit la glande pinéale car la lumière passe à travers la rétine et son énergie est véhiculée par le nerf optique jusqu 'au noyau suprachiasmatique de l'hypothalamus puis vers le ganglion cervical supérieur pour finalement atteindre l'épiphyse stimulant la libération de sérotonine (5-hydroxytriptamine).

Ce neurotransmetteur agit sur la bonne humeur et le bien-être, il semblerait à titre de rappel, que la glande pinéale fabriquerait un puissant psychotrope faisant parti de la même famille de molécules que la sérotonine, la déméthyltryptamine (DMT) qui permet d'accéder à un élargissement du champ de la conscience.

Une enzyme, « l'indolethylamine-N-methyltransferase (INMT) » présente dans la glande pinéale permettrait de synthétiser la DMT endogéniquement à partir de la triptamine … C'est à dire, que contrairement à ceux et celles qui ont expérimenté les effets exogènes de la DMT par la prise d'une substance psychédélique telle que la boisson Ayahuasca, il serait possible par la pratique quotidienne de la contemplation du soleil conjointement à d'autres méthodes telles que la méditation, la respiration consciente, la purification par le jeûne et l'amaroli ou shivambu, de stimuler la production endogène de la DMT permettant d'accéder à des états de conscience supérieurs, ce qui pourrait en parti, expliquer l'engouement de ces pratiques hygiénistes depuis des millénaires.

Beaucoup de maîtres praniques et de yogis pratiquent la contemplation solaire, parmi eux, citons tout particulièrement Hira Ratan Manek.

Ce dernier a participé à plusieurs études sur ses capacités à se nourrir exclusivement d'eau et de soleil.

La première étude médicale qui dura 211 jours, eu lieu en Inde à Calicut alors qu'il avait 58 ans, sous la supervision du docteur allopathe et ayurvédique Ramachandran en 1995 et 1996.

La deuxième étude fut organisée également en inde à Ahmedabad par le docteur Sudhir Shah et dura 411 jours, entre 2000 et 2001.

Par la suite, Hira Ratan Manek reçu une invitation de l'université de Pennsylvanie à Philadelphie pour participer à une nouvelle étude qui dura 130 jours.

Durant cette dernière étude, les scientifiques ont découvert que sa glande pinéale présentait une taille anormalement importante pour son age, et d'autre part, ont constaté une régénération des cellules grises de son cerveau.

L'apprentissage de la contemplation solaire doit-être pratiqué pieds nus selon Hira Ratan Manek et planifié sur trois périodes de 3 mois.

L'objectif de la première période est d'atteindre progressivement un temps de quinze minutes de contemplation puis de trente minutes pour la seconde période pour finalement atteindre un temps maximum de quarante cinq minutes.

Passer ces trois périodes, il préconise de marcher pieds nus sur un sol naturel au moins quarante cinq minutes par jour, idéalement lorsque le soleil est au rendez-vous, et de le fixer régulièrement afin d'améliorer nos capacités régénératrices, pouvant dans certains cas, nous aider à aboutir à un état pranique, c'est à dire, une disposition à se nourrir exclusivement d'énergies subtiles.

Ce processus d'alimentation demeure globalement inconcevable et fantasmagorique dans l'esprit de la science moderne parce qu'il enfreint toutes les lois de la subsistance sur le plan physiologique.